Documents CONSTANTINIDES Yannis 4 résultats

Le temps constitue un des socles du cadre thérapeutique. Durée et rythmes permettent de le ponctuer. Que se passe-t-il quand ces repères sont malmenés ? Quels retentissements sur la rencontre ? Épuisés, les soignants se plaignent souvent de ne plus avoir le temps pour déployer des soins de qualité et une juste distance réflexive. Au temps qui presse, on peut opposer le temps incompressible de la maladie (du déni à l'acceptation), celui des soins attentifs, des pratiques informelles, des organisations qui favorisent l'accompagnement au rythme du patient.[-]

Le temps constitue un des socles du cadre thérapeutique. Durée et rythmes permettent de le ponctuer. Que se passe-t-il quand ces repères sont malmenés ? Quels retentissements sur la rencontre ? Épuisés, les soignants se plaignent souvent de ne plus avoir le temps pour déployer des soins de qualité et une juste distance réflexive. Au temps qui presse, on peut opposer le temps incompressible de la maladie (du déni à l'acceptation), celui des soins attentifs, des pratiques informelles, des organisations qui favorisent l'accompagnement au rythme du patient.
(Note de l'éditeur)

Sommaire :
-Temporalité et troubles psychiatriques
-Osons prendre le temps de soigner
-Tic-tac, la vie…
-Les soignants et l'accélération du rythme de travail
-L'idéal soignant et les temps contraints
-Les entretiens fréquents et de courte durée
-Équipes mobiles : « Hâtez-vous lentement ! »
-Quand Babette monopolise toute l'équipe…
-Prévention du suicide : les interventions brèves
-Le temps de la délégation
-Le temps du soin à l'épreuve de l'IA…
-« Pour en savoir plus », bibliographie du dossier n°294[-]

'Le temps est court désormais'. Ce célèbre constat de Saint-Paul, débarrassé de son contexte messianique, colle parfaitement à notre époque pressée (d'en finir ?…). Par les temps qui courent, chacun de nous se comporte comme s'il était constamment engagé dans un compte à rebours. Ballottés d'une urgence à l'autre, nous n'avons plus le temps d'être ; nous nous contentons alors de les 'gérer' au mieux, avec le sentiment amer de ne jamais être réellement présents à ce que nous faisons. On assiste ainsi à une déréalisation et désubjectivation du temps, réduit à une simple ressource comptable. Le soin, par définition lent et patient, ne peut qu'en pâtir. Pour retrouver la disponibilité psychique nécessaire à l'acte de soigner, il faut donc commencer par détendre le temps.
(Note de l'éditeur)[-]

L'intelligence artificielle (IA) révolutionne la psychiatrie en automatisant les tâches administratives et en fournissant des outils d'aide diagnostique ou thérapeutique. Si ces avancées promettent de libérer du temps pour les soignants, elles soulèvent des enjeux éthiques et organisationnels majeurs. En psychiatrie, le temps, à la fois ressource mesurable et espace relationnel, est essentiel pour construire une alliance thérapeutique et respecter la subjectivité des patients. Dans ce contexte, l'IA doit être intégrée de manière réfléchie, en maintenant l'humain au centre du soin. En soutenant une approche collaborative et éthique, elle peut devenir un outil complémentaire, renforçant l'écoute, la personnalisation et la relation thérapeutique.
(Note de l'éditeur)[-]