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La visée de cette recherche est de mieux comprendre le vécu psychique de l'Insuffisance Ovarienne Précoce (IOP) chez une jeune femme qui souhaite s'engager avec son compagnon dans une grossesse. Après avoir rappelé l'impact de cet événement somatique sur la psychosexualité féminine mais aussi le sentiment d'incomplétude lorsque l'infertilité survient, nous avons présenté un dispositif méthodologique basé sur des entretiens cliniques de recherche, des épreuves projectives (Rorschach, TAT) et un génogramme imaginaire pour analyser comment la participante élabore ses liens filiatifs et affiliatifs depuis l'annonce du diagnostic d'IOP. L'analyse des données cliniques et projectives dans un référentiel métapsychologique a mis en évidence des défenses narcissiques (idéalisation du couple), des marques de retrait relationnel, une élaboration complexe des identifications et notamment de la polarité féminine. Les imagos parentales se sont avérées insuffisantes à soutenir le narcissisme de la participante et donc à déployer les identifications. Quant au génogramme imaginaire, il illustre un fantasme incestuel et une dissociation du conjugal et du parental. Si la maternité pourrait être envisagée comme une sortie de la relation fusionnelle à la mère et soutenir une identité féminine, l'IOP, paradoxalement, maintiendrait la participante comme une éternelle enfant et ferait l'économie de la rivalité adressée à la mère (seule génitrice).[-]