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- n° 3 - pp. 302-315
Thème : PSYCHOLOGIE
L'électroconvulsivothérapie (ECT) est la plus ancienne technique encore utilisée en psychiatrie. Néanmoins, ses effets indésirables cognitifs sont fréquents, notamment les plaintes mnésiques. L'objectif principal de cette revue est de décrire la nature des troubles mnésiques liés à L'ECT, l'évolution à court et à long terme et les facteurs de risques associés puis de proposer des recommandations d'évaluation et de suivi appropriées.
Notre revue a permis d'inclure vingt articles dont quatre sur la nature et l'évolution des troubles mnésiques, trois sur les mécanismes, six sur les facteurs de risque, trois sur l'évaluation et les tests cognitifs et quatre sur la prise en charge. Les données ont montré une atteinte de la mémoire antérograde et rétrograde. Dans les jours qui suivent la séance, les capacités de se souvenir des événements survenus après l'ECT ainsi que des connaissances générales et autobiographiques sont altérées. Mais la plupart des fonctions cognitives s'améliorent au bout de quatre semaines. Certains patients néanmoins peuvent présenter des déficits de la mémoire autobiographique trois à six mois après l'ECT. La durée de la période confusionnelle est un facteur prédictif de la persistance des troubles de la mémoire. Les plaintes subjectives ne sont pas corrélées aux troubles mnésiques objectifs mais plutôt à la sévérité de la dépression. Ils durent plus longtemps que les troubles objectifs. L'atteinte est d'autant plus marquée que les événements sont proches de l'ECT. Nous avons trouvé, à la lumière des études incluses, l'absence d'origine lésionnelle, une altération du fonctionnement de l'hippocampe et un ralentissement cérébral. En effet, la présence d'ondes thêta à l'EEG dans les régions frontotemporales était associée à la durée de la confusion post-ictale et à une amnésie rétrograde. Il existe plusieurs facteurs associés à l'apparition des troubles mnésiques. Ces facteurs sont la nature et la charge du courant, le placement des électrodes, la fréquence des séances, le produit anesthésique, ainsi que des facteurs individuels tels que l'âge et le sexe. L'utilisation d'un courant ultrabref avec placement des électrodes en unilatéral droit réduit considérablement les effets cognitifs indésirables et préserve également l'efficacité. Différents tests cognitifs ont été utilisés en fonction du domaine cognitif à évaluer. Le test Mini-Mental State Examination (MMSE) était le test le plus utilisé pour une évaluation globale. Certaines études ont mis en place une batterie cognitive avec des délais d'évaluation allant d'un à six mois. Différentes molécules ont été essayées au cours de l'ECT, notamment les anticholinesthérasiques et le piracetam sans trouver de résultats concluants. Toutefois, les résultats des essais par la kétamine et la mémantine étaient encourageants.
Conclusion
L'électroconvulsivothérapie a montré son efficacité dans le traitement de plusieurs troubles psychiatriques. Il est primordial de faire un suivi cognitif en pré- et post-ECT pour détecter d'éventuels troubles mnésiques et assurer une meilleure prise en charge.[-]

L'électroconvulsivothérapie (ECT) est la plus ancienne technique encore utilisée en psychiatrie. Néanmoins, ses effets indésirables cognitifs sont fréquents, notamment les plaintes mnésiques. L'objectif principal de cette revue est de décrire la nature des troubles mnésiques liés à L'ECT, l'évolution à court et à long terme et les facteurs de risques associés puis de proposer des recommandations d'évaluation et de suivi appropriées.
Notre revue ...

PSYCHIATRIE ; MEMOIRE ; TROUBLE ; THERAPIE ; ELECTROCHOC

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