Dossier : Maladie d'Alzheimer et droits de l'Homme
GZIL Fabrice (Coordinateur)
2017
154
p. 9-133
MALADIE D'ALZHEIMER ; DEMENCE ; DROITS DE L'HOMME ; JUSTICE ; PROTECTION ; VULNERABILITE ; DIGNITE HUMAINE ; HANDICAP ; PRISE EN CHARGE
133775
Centre de Ressources Documentaires
Aborder le vieillissement cognitif, et en particulier les syndromes démentiels, avec le prisme des droits de l'Homme permet d'attirer l'attention sur les privations de droits et sur les restrictions abusives de liberté dont sont victimes les personnes âgées en difficulté cognitive. Cela conduit aussi à se demander si le cadre de référence que constituent les droits de l'Homme ne pourrait pas permettre de définir un projet ou une ambition, et aider à penser ce que serait une véritable prise en compte par la société des citoyens qui vivent avec des troubles cognitifs.
Le prisme des droits de l'Homme invite ainsi à considérer la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées comme des handicaps cognitifs évolutifs, et à envisager leur prise en charge et leur accompagnement d'après le modèle de la réhabilitation ou de la compensation.
Parallèlement à cette évolution conceptuelle, on constate que le droit international et certaines législations nationales commencent à s'adapter afin que la protection des personnes vulnérables ne se fasse pas au détriment de leurs droits et libertés. Et loin que la référence aux droits de l'Homme emporte avec elle une anthropologie individualiste, on observe au contraire l'émergence d'une conception relationnelle de l'autonomie, où les aidants – qu'ils soient familiaux, bénévoles ou professionnels – jouent un rôle central pour rendre effectifs les droits fondamentaux et faire en sorte que soit respectée l'inaliénable dignité des personnes.
N° volume : 39
Thème : PSYCHIATRIE
Date encodage : 24/10/2017