En ces temps de confinement prolongé, d'anxiété persistante, de sourde morosité, reculent, se rétractent la civilité, l'urbanité, tandis que se manifeste plus intensément, dans plusieurs secteurs de la société, une violence aux facettes multiples attestée par de récents statistiques ou sondages. Même si l'on admet avec beaucoup d'anthropologues et de psychanalystes que la violence est inhérente à l'histoire de l'humanité et, selon certains, à l'inconscient de l'Occident depuis les temps les plus anciens, elle prend aujourd'hui des formes diverses, brutales ou insidieuses, voyageant depuis les conflits de proximité jusqu'aux explosions terroristes, en passant par les délinquances ou maltraitances souvent criminelles. Elle effleure même les milieux éducatifs, y compris des universités, déguisée en controverses scientifiques autour de la théorie du genre ou des études postcoloniales (cf. réunions de travail « non mixtes racisées » organisées par l'Unef, selon la presse), sans parler des cas de cyberviolence qui inondent la « toile ». Ainsi, ces pathologies débordent-elles les zones du social habituellement concernées pour s'installer profondément dans la trame « primaire » des relations interindividuelles, intergénérationnelles ou intersexes. L'une des questions qui se posent aujourd'hui est de savoir si la pandémie, qui touche la totalité du globe, aiguise, particulièrement dans les sociétés technolibérales, les antagonismes sociaux classiques, suralimentés par les angoisses et souffrances actuelles…

Thème : PSYCHOLOGIE

Langue : Français

Date encodage : 21/06/2021