Que le sport puisse être un élément positif, voilà une idée qui n'est pas neuve. Il n'est pas nécessaire non plus de rappeler la célèbre maxime du "Mens sana in corpore sano". Que le sport puisse apporter un sens ou être vecteur d'intégration est également une pensée largement adoptée et souvent plébiscitée par les politiques. Mais qu'en est-il réellement dès lors qu'il s'agit de dépasser un trauma et de se reconstruire ? Le sport peut-il être l'outil d'une réorganisation de l'individu et le moteur d'une véritable reprise psychique ? L'existence de jeux paraolympiques et l'histoire incroyable de ces athlètes semble valider cette hypothèse. Au-delà de l'idéologie sportive, il est intéressant de rechercher la manière dont il peut effectivement participer au jeu d'une reconstruction. Le concept de résilience tel que l'a développé Boris Cyrulnik implique une capacité à rebondir : après le trauma, il s'agit de repartir de plus belle, "plus en avant". Afin de convenir à cette définition, le sport se doit d'être porteur de projet, de transporter l'individu de son état d'agonie psychique vers une existence de nouveau possible. Peut-il effectivement répondre à cette exigence ?

Thème : PSYCHIATRIE

Date encodage : 16/09/2019