Rôle et nature du dérèglement de la relation sujet-environnement dans les théories du suicide
VANDEVOORDE Jérémie ; CHABERT Béatrice ; BAUDOUIN Thierry ; ET AL.
02/2017
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p. 108-114
PSYCHIATRIE ; SUICIDE ; THEORIE ; RAPPORT ; PATIENT ; ENVIRONNEMENT ; VULNERABILITE ; CONTESTATION ; CONDITION HUMAINE ; PSYCHISME ; SOUFFRANCE ; CHANGEMENT ; FONCTION COGNITIVE
129731
Centre de Ressources Documentaires
La suicidologie est riche de plusieurs modèles théoriques : évolutionnistes, neurobiologiques, cognitifs, empiriques, psychanalytiques, vulnérabilité-stress, systémiques. La plupart des chercheurs partagent l'idée d'une genèse épigénétique, probabiliste, dynamique et multicausale de l'activité suicidaire. Le modèle vulnérabilité-stress intègre la plupart des données scientifiques disponibles et permet de poser les bases du processus suicidaire.
Une fois l'individu fragilisé, la recherche a mis en évidence chez les patients de nombreux mécanismes vulnérants qui dérèglent le rapport sujet-environnement. Les altérations psychologiques peuvent toucher la sphère cognitive, la conceptualisation de soi, la sphère émotionnelle, la sphère relationnelle, la sphère fantasmatique, les processus de l'action et les capacités de maîtrise de soi. Ce dérèglement sujet-environnement semble à l'origine de quatre états pré-suicidaires : un état algique, un état de grande vulnérabilité, un état de contestation de la condition existentielle et un état de déconsidération de la condition humaine. En réponse à ces états, le psychisme va chercher dans le suicide un programme de changement et de soulagement.
N° volume : 175
Thème : PSYCHIATRIE
Date encodage : 23/03/2017