- n° 8 - p. 682-686
Thème : PSYCHIATRIE
La musique a toujours fait partie de notre culture. Il existe des différences interindividuelles importantes dans la capacité à éprouver du plaisir à l'écoute d'une musique. Une partie de la population est incapable d'en ressentir du plaisir. Ce fait est nommé « anhédonie musicale ». Plusieurs études mettent en avant l'existence d'une anhédonie musicale chez des sujets sains, non déprimés, en l'absence d'amusie, mais aussi en l'absence d'une perte de plaisir à la présentation d'autres stimuli. On parle d'anhédonie musicale « spécifique » pour décrire une perte de plaisir qui ne concerne que les stimuli musicaux. Elle est un phénomène rare. Chez 5 % des individus, l'anhédonie musicale est congénitale. Elle peut aussi être acquise suite à des lésions cérébrales focales de localisations diverses. La récompense musicale semble être traitée par la connectivité existant entre les zones corticales auditives, situées au niveau du gyrus temporal supérieur, et les zones du système de récompense, telles que le noyau accumbens, le noyau caudé et le système limbique. Le plaisir musical semble rester intact dans une grande variété de troubles neurologiques impliquant une altération des fonctions cognitives. Actuellement, la littérature n'a pas encore pu établir des liens entre l'anhédonie spécifique à la musique et certains troubles mentaux comme la dépression ou la schizophrénie.
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La musique a toujours fait partie de notre culture. Il existe des différences interindividuelles importantes dans la capacité à éprouver du plaisir à l'écoute d'une musique. Une partie de la population est incapable d'en ressentir du plaisir. Ce fait est nommé « anhédonie musicale ». Plusieurs études mettent en avant l'existence d'une anhédonie musicale chez des sujets sains, non déprimés, en l'absence d'amusie, mais aussi en l'absence d'une ...
NEUROSCIENCES ; MUSIQUE ; MEMOIRE ; PLAISIR ; INTELLIGENCE EMOTIONNELLE ; CERVEAU
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