L'offre de soins au Maroc se caractérise par une diminution du nombre des psychiatres, la collaboration entre psychiatres et médecins généralistes s'avère nécessaire vu l'augmentation de la demande des soins et de la prévalence des pathologies psychiatriques. La présente étude a pour objectif d'analyser la prescription des psychotropes chez les médecins généralistes.
Il s'agit d'une enquête descriptive et analytique à l'échelle nationale au Maroc, durant l'année 2017, auprès des médecins généralistes à travers un autoquestionnaire anonyme comportant 23 items. Au total, 402 médecins ont participé à cette enquête ; les consultations psychiatriques représentent 17,3 % en moyenne des consultations médicales par jour. Selon la perception des médecins, leurs rôles consistent à prescrire les psychotropes dans 55,5 % des cas et à faire la psychothérapie dans 31,4 %. Les médecins prescrivent les antidépresseurs dans 67,2 % des cas et les anxiolytiques dans 52,9 %, alors que les neuroleptiques ne sont prescrits que par 7,1 % des médecins. Plusieurs freins à la prescription des psychotropes ont été mentionnés ; parmi eux, la difficulté du suivi du traitement (58,1 %), de manipuler la prescription (57,6 %), de gestion des effets indésirables (34,9 %) et aussi la crainte d'une dépendance (43,4 %). Les résultats de cette étude ont montré qu'il y a une réticence à prendre en charge les troubles mentaux au niveau des services des soins primaires, surtout lorsqu'il y a manque de collaboration avec les psychiatres et de formation dans le domaine de santé mentale.
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L'offre de soins au Maroc se caractérise par une diminution du nombre des psychiatres, la collaboration entre psychiatres et médecins généralistes s'avère nécessaire vu l'augmentation de la demande des soins et de la prévalence des pathologies psychiatriques. La présente étude a pour objectif d'analyser la prescription des psychotropes chez les médecins généralistes.
Il s'agit d'une enquête descriptive et analytique à l'échelle nationale au ...