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L'addiction ou trouble de l'usage peut se définir comme une modalité dérégulée d'utilisation d'une source de gratification qui peut-être une substance ou un comportement. Le "craving" peut se définir comme un besoin de consommer alors qu'on ne le veut pas. Cet aspect égodystonique du "craving" le caractérise peut-être mieux que sa seule intensité. C'est une plainte fréquente parmi les personnes ayant une addiction. L'importance de ce phénomène n'a pu être démontrée que depuis une dizaine d'années. Il est maintenant fortement suggéré que le "craving" serait la manifestation la plus caractéristique de l'addiction, puisque se présence et son intensité prédisent l'usage et la rechute. En conséquence, le "craving" pourrait être une cible privilégiée des traitements de l'addiction : que ce soit la psychothérapie, la pharmacothérapie, mais aussi l'éducation thérapeutique.[-]

L'objectif premier de ce dossier est de faire le point sur ces phénomènes d'extrémisme et de radicalisme violents qui sont au cœur de l'attention du Réseau, à partir du regard d'observateurs.observatrices privilégié.e.s que sont les personnes qui travaillent au sein des institutions de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les différentes crises (économique, sanitaire, écologique, etc.) qui se sont manifestées ou renforcées ces dernières années ont fait émerger de nouvelles problématiques et de nouveaux défis sur le plan national et international. Ce contexte qui accapare toutes les attentions pourrait laisser croire qu'il n'est plus nécessaire de s'intéresser aux phénomènes d'extrémisme et de radicalisme violents. Mais c'est une erreur. Si, pour l'heure, la crainte d'attentats a fait place à d'autres peurs, la vigilance reste de mise. Ainsi, comme le démontre ce dossier, il apparaît toujours essentiel de maintenir un esprit de veille et de développer des ressources de prise en charge (psycho-sociale et pédagogique) tant pour les phénomènes d'extrémisme et de radicalisme violents que pour leurs phénomènes connexes (polarisation sociale, désinformation, complotisme…) qui, attisés par les crises, n'ont pas perdu de leur vivacité.[-]