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EPPOC (Écrans en pédopsychiatrie en Occitanie au temps du COVID) : enquête en juillet 2020 sur l'utilisation des écrans chez les enfants suivis en pédopsychiatrie en Occitanie avant et pendant confinement (17 mars au 11 mai) : résultats du volet adolescents

Paniers
article

MIMOUN E.A. ; DEJEAN S. ; CHIVRE De M. ; ET AL.

NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE

10/2024

6

pp 272-281

NEUROPSYCHIATRIE ; TECHNOLOGIE ; ADOLESCENCE ; PEDOPSYCHIATRIE ; ÉCRAN ; NUMERIQUE ; SMARTPHONE ; RESEAUX SOCIAUX ; RELATIONS SOCIALES ; LIMITE ; CONFINEMENT ; SANTE PHYSIQUE ; SOMMEIL ; PSYCHISME ; BIEN-ETRE ; PSYCHOSOMATIQUE ; QUALITE DE VIE ; ANALYSE ; STATISTIQUES

172712

Centre de Ressources Documentaires

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Introduction
Le volet adolescents de l'enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d'Occitanie) a permis de documenter la vision des adolescents suivis dans les services de pédopsychiatrie d'Occitanie sur leurs habitudes d'utilisation des écrans et l'impact du premier confinement sur ces habitudes.

Résultats
Quatre-vingt-quatre adolescents ont répondu (moy 14,05 ans, 42 garçons). Leurs réponses ont été segmentées en 2 groupes d'âges (parmi eux, 58,3 % sont d'âge collège, et 41,7 % d'âge lycée). Les adolescents sont équipés à 90,5 % de téléphones portables et à 88,1 % de 3 à 5 types d'écrans. La moitié (55,7 %) ont un écran dans leur chambre. L'usage intensif (> 4h/j) concerne 32,5 % d'entre eux en semaine, 51,8 % le week-end, et pendant le confinement (PC), ces chiffres passent à 65,1 % aussi bien en semaine qu'en week-end. Ils utilisent leurs appareils en après-midi ou soirée pour trois quarts d'entre eux avant confinement (AC), alors qu'ils les utilisent davantage le matin et avant de s'endormir PC. L'utilisation de leurs appareils consiste surtout à regarder des vidéos ou écouter de la musique (91,2 % des lycéens). Les réseaux sociaux concernent surtout les lycéens (79,4 vs 45,8 % de collégiens). Un quart des adolescents reconnaissent des effets négatifs des écrans sur le sommeil et l'humeur, mais positifs sur les relations sociales. Un tiers (27,7 %) disent avoir été exposés à des contenus choquants. Ils pensent à 62,2 % arriver à gérer le temps passé sur leurs écrans (47,5 % PC) et 60,7 % pensent que leurs parents ne leur posent pas de limite d'accès. Ce qui semble déterminer un usage excessif des écrans est la possession d'un plus grand nombre d'écrans, la présence d'écrans dans la chambre et le manque de limitation parentale. Les profils d'association qui semblent se détacher de l'analyse multivariée sont « utilisation des réseaux sociaux/fille/>8h d'utilisation par jour/lycée » et « pas de réseaux sociaux/<1h/garçon/collège ».

Discussion
Dans les grandes tendances, les profils d'équipement des adolescents et l'utilisation qu'ils en font dans notre étude sont superposables aux résultats nationaux et internationaux. Cependant l'hétérogénéité des cadres conceptuels et des méthodes d'investigation ne permet pas de construire un véritable raisonnement comparatif. Seule, la donnée de plus de 4h par jour d'utilisation pour définir un usage intensif semble faire consensus aujourd'hui, en raison des effets néfastes constatés sur les paramètres de santé physique et psychique. Des données sur l'utilisation des écrans par les enfants souffrant de différents troubles (troubles attentionnels, troubles du spectre de l'autisme, dépression…) commencent à être décrites dans la littérature internationale, et feraient utilement l'objet d'une prochaine étude qualitative.

N° volume : 72

Thème : NEUROPSYCHIATRIE

Date encodage : 10/01/2025

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