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Malgré le besoin juridique d'un consentement libre et éclairé avant toute institutionnalisation, le consentement des personnes âgées est trop rarement recherché. Pourtant, la phase de dialogue entre les acteurs structurant l'entrée en Ehpad serait un facteur clé de réussite de cette institutionnalisation. L'objectif de cette étude est de comprendre comment l'obtention de ce consentement est perçue par les différents membres de la triade famille-résident-soignant. Des entretiens semi-structurés menés avec cinq résidents, leur aidant principal et l'équipe pluridisciplinaire ont permis d'obtenir une vision plurielle du vécu de l'institutionnalisation.
Les entretiens (enregistrés et retranscrits, puis quantitativement et qualitativement analysés via le logiciel Tropes®), montrent que, si tous les résidents (consentants ou non consentants à l'entrée) rationalisent leur consentement, les résidents non consentants saturent émotionnellement plus négativement leurs propos que les résidents consentants. Les familles suivent le même schéma de résultat. Enfin, les équipes soignantes rapportent un mieux-être des résidents consentants plus important que pour les non-consentants. De plus, les éléments émotionnels du discours divergent entre les consentants et les non-consentants. Ces émotions peuvent renvoyer à la notion de liberté du consentement et devront être davantage prises en compte dans le processus de recherche du consentement, voire de l'assentiment de la personne en perte d'autonomie, lors de l'entrée en Ehpad.[-]