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L'évaluation des psychothérapies, pour des raisons ayant trait à la fois au respect de règles de santé publique et à l'amélioration de nos connaissances et de nos pratiques, est devenue une étape incontournable. L'efficacité des psychothérapies, et particulièrement des Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC), est aujourd'hui largement documentée dans le traitement des épisodes dépressifs et dans la prévention de leurs rechutes. Les travaux récents portent leurs efforts sur l'amélioration des prises en charge afin d'optimiser encore le gain en termes de prévention de rechutes. C'est dans ce cadre que la démarche MBCT prend toute sa place. Certains auteurs ont montré qu'adjoindre une démarche MBCT améliorait encore le gain en termes de rechute après une TCC auquel le patient avait été répondeur (Vittengl et Jarrett. 2015) lui permettant d'améliorer sa qualité de vie. En revanche, la question du pourquoi elles fonctionnent, dans quelles conditions, pour quels individus particuliers ainsi que l'identification des mécanismes et processus de changement sont encore très d'actualité. Pour ce faire, l'évaluation de l'effet d'une pratique en MBCT a utilisé à la fois des mesures se voulant directes (auto-questionnaires) et des mesures plus indirectes du changement (épreuves neuropsychologiques, mesures psychologiques, techniques d'imagerie cérébrale, etc.). Cette communication se propose de faire le point sur ces mesures, les résultats qu'elles ont apportés et les hypothèses qu'elles ont soulevées respectivement dans la littérature internationale de la dépression unipolaire. [-]

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont en plein essor, elles font l'objet de nombreux livres grand public, d'émissions de télévision et de radio. Leur évolution (ou troisième vague) a donné lieu au développement de nouvelles pratiques de TCC basées sur la méditation de pleine conscience (mindfulness-based cognitive therapy). La démarche psychothérapique proposée depuis un siècle découle directement du savoir scientifique issu de la psychologie expérimentale dans les domaines des émotions et de l'apprentissage des comportements de l'être humain (épisode 1).[-]

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) est une pathologie répandue. Sa prise en charge en thérapie comportementale et cognitive, en association avec un traitement médicamenteux (antidépresseur), permet d'améliorer deux tiers des sujets. Ces résultats sont à mettre en lien avec une bonne alliance thérapeutique et avec les motivations de soins du patient. Les comorbidités sont fréquentes dans ce trouble (troubles de la personnalité, troubles anxieux, troubles de l'humeur, troubles du comportement alimentaire...). La thérapie cognitive et comportementale est une réponse dynamique qui permet de prendre en charge divers troubles,qu'ils soient obsessionnels, compulsifs, dépressifs, alimentaires et même phobiques.[-]

Les thérapies cognitives et comportementales sont centrées sur le traitement de l'anxiété. Leur évolution s'adresse essentiellement aux troubles phobiques, puis a permis d'élargir les indications autour de pathologies telles que la schizophrénie, les troubles de la personnalité, les troubles bipolaires et les addictions. De nouvelles méthodes se destinent au traitement de cliniques spécifiques, comme l'état de stresspost-traumatique et les dépressions. Parallèlement se développent des méthodes de soins centrées sur l'acceptation des contenus psychologiques. Afin de prévenir les rechutes ou la chronicisation des troubles, des stratégies multiples comportementales, cognitives et émotionnelles, dites de troisième vague, sont essentielles.[-]

L'anorexie est une entité métabo-psychiatrique, multifactorielle, au carrefour du nutritionnel et du psychique. Les soins pluridisciplinaires sont indispensables, mais souvent difficiles à articuler. Les patientes, du fait d'un attachement profond à leurs symptômes et d'un enracinement solide dans le système anorexique, ne peuvent s'engager dans les soins sans un vrai renoncement et une profonde nostalgie. L'enjeu de la recherche est de déceler les mécanismes étiopathogéniques et de développement du trouble, afin de le prévenir, de mieux le traiter et d'en prévenir la rechute.[-]