Il n'est pas si loin le temps où les enfants " naissaient dans les choux " et héritaient du prénom de leurs grands-parents. Aujourd'hui encore, à la sortie de l'église, on jette des grains de riz sur les jeunes mariés, nul n'oserait s'opposer aux " envies " d'une femme enceinte et la marraine offre des dragées lors d'un baptême. Mais qui connaît l'origine de ces traditions?
Pièce à pièce, c'est tout l'univers de la naissance dans l'ancienne France que reconstitue ici Jacques Gélis. L'homme vivait alors au rythme de la terre, et le mythe de la Terre-Mère, l'attachement au sol ainsi que la référence aux ancêtres imprégnaient fortement les mentalités. Vie et mort se succédaient merveilleusement et impitoyablement en un cycle ininterrompu. Concevoir, porter la graine à maturité, s'en libérer, c'était pour la femme perpétuer l'espèce. Comme le fruit de l'arbre, l'enfant était le symbole de la continuité. Les rites de fécondité, les dévotions de la femme " grosse d'enfant ", la préparation des couches, l'accouchement, l'accueil du nouveau-né, autant de comportements qui s'inscrivaient dans une société dont tout le système de référence était fondé sur la pensée analogique.
De plus en plus menacées par les progrès de l'Eglise, de l'Etat et de la médecine, ces croyances et pratiques survécurent en s'adaptant: l'Eglise de la Réforme catholique christianisa les rituels, la ville " novatrice " l'emporta sur les campagnes routinières, la sage-femme et l'accoucheur évincèrent la matrone. Autres temps, autres lieux, autres façons de naître...
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Il n'est pas si loin le temps où les enfants " naissaient dans les choux " et héritaient du prénom de leurs grands-parents. Aujourd'hui encore, à la sortie de l'église, on jette des grains de riz sur les jeunes mariés, nul n'oserait s'opposer aux " envies " d'une femme enceinte et la marraine offre des dragées lors d'un baptême. Mais qui connaît l'origine de ces traditions?
Pièce à pièce, c'est tout l'univers de la naissance dans l'ancienne ...