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Difficile de penser le médicament en dehors de sa fonction première qui est de soigner, soulager, guérir. Prendre conscience de sa face cachée, à savoir qu'une fois métabolisé, son élimination représente une menace pour l'environnement, a de quoi bousculer l'idéal soignant. En effet, le médicament est un micropolluant pour l'environnement, notamment pour les milieux aquatiques. L'Agence française pour la biodiversité publie à ce sujet des études scientifiques dont les éclairages devraient motiver les soignants à inscrire leurs pratiques dans une logique écocitoyenne.[-]

Le soin est intrinsèquement polluant. Les professionnels de santé doivent intégrer les enjeux du développement durable dans leurs pratiques : généraliser les démarches d'écoattitude vis-à-vis de l'eau, des déchets et de l'air. Ce champs d'innovation est déjà investi par les équipes soignantes et les différentes structures de formation qui ont mené une réflexion sur l'écoconception du soin. Elles se sont engagées de façon concrète dans une véritable aventure collective, pour protéger aussi bien la planète que notre santé. Ces expériences prometteuse contribuent par ailleurs à redonner du sens à l'exercice de la profession.[-]

Au sommaire :
-Prendre conscience de l'empreinte écologique et sociétal des soins
-Micropolluants des milieux aquatiques et résidus des produits de soins humains
-Développement durable et prise en charge journalière du patient
-Intégrer le développement durable dans la formation initiale infirmière
-L'écologie microbienne, pour une appréhension du vivant visible
-Ce que l'invisible microbiote donne à voir du soin
-Lutter contre le réchauffement climatique au bloc opératoire
-Sensibiliser les soignants au développement durable et à la santé environnementale
-Pour des soins plus écoresponsables [-]