Cyberviolence et cyberharcèlement. Une violence fantasmatique pour l'agresseur, une violence traumatique pour la victime
NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE
06/2020
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p. 185-189
INTERNET ; NUMERIQUE ; RESEAUX SOCIAUX ; COMPORTEMENT SOCIAL ; VIOLENCE ; CYBER-HARCELEMENT ; TRAUMATISME ; VICTIME ; PSYCHOLOGIE
149519
Centre de Ressources Documentaires
Après en avoir rappelé l'impact traumatique sur la victime, l'auteur décrit les différentes formes de la cyberviolence, ainsi que les trois mécanismes qui la sous-tendent : 1. L'extimité qui permet à l'adolescent de partager sur Internet des parties de lui-même, qui concerne aussi bien des fragments à valence positive qu'à valence négative ; 2. L'effet de désinhibition numérique qui implique que les internautes disent des choses dans le cyber-espace qu'ils ne diraient pas dans le monde physique ; 3. Enfin, la cyberviolence comme l'expression d'une violence fantasmatique, qui permet à l'internaute de vivre sur les réseaux sociaux une intimité paradoxale (en dehors du corps et au dedans du Moi). Autrement dit, à l'ère des mondes numériques, on peut tout à la fois être à l'extérieur de son corps tout en restant (en son imaginaire) à l'intérieur de son propre Moi, ce qui constitue un bouleversement majeur dans l'expression du Moi. Au regard de cette transformation, que l'auteur nomme Moi-cyborg (Tordo, 2019), se trouve envisagé dans une nouvelle perspective la cyberviolence, et son pendant le cyberharcèlement. Deux vignettes cliniques viennent illustrer ces phénomènes.
N° volume : 68
Thème : VIOLENCE
Date encodage : 01/07/2020