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La journée "Se loger ici et ailleurs : des expériences innovantes", dont les actes sont intégralement présentés dans le dossier de ce numéro, trouve son origine dans une réflexion plus large de l'Université des Femmes, le LOCI, ANGELA.D et le CLTB. En effet, le projet "Femmes avec ou sans toit", au sein duquel s'inscrit cette journée, questionnait la place du logement dans le contexte difficile de la féminisation de la pauvreté. En ce sens, l'Université des Femmes a, dans un premier temps, mis en place une journée de colloque "Sans-abrisme et féminisme" qui interrogeait le lien entre logement et féminisation de la pauvreté. Néanmoins, une telle réflexion ne pouvait être complète sans mettre en dialogue cette interrogation avec les différentes solutions existantes. C'est pourquoi la deuxième journée "Se loger ici et ailleurs : des expériences innovantes" avait toute son importance. Il s'agissait de montrer comment des projets novateurs permettent de résister avec efficacité au mal logement voire au non logement de beaucoup de femmes. Ce qui est donc en jeu dans cette problématique est avant tout le logement vu comme le "marqueur social des inégalités entre les hommes et les femmes".[-]

Créée en 2018, la Ligue des travailleuses domestiques regroupe des femmes sans-papiers vivant dans l'isolement, la peur et des conditions de vie précaires malgré leur rôle indispensable au fonctionnement de notre société. Aujourd'hui, elles sortent de l'anonymat pour révéler au grand public leur situation et pour revendiquer, entre autres, une régularisation par leur travail mais aussi la lutte contre l'exploitation et les violences dont elles font l'objet au quotidien.[-]