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- n° 6 - p. 308-318
Thème : PSYCHIATRIE
L'enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d'Occitanie) a permis de documenter la vision des parents et des adolescents sur les habitudes d'utilisation des écrans et l'impact du premier confinement (mars à mai 2020) sur ces habitudes en population pédopsychiatrique. À notre connaissance, il n'existe pas de telle étude. Dans cette étude, la population pédopsychiatrique de nos services de soins ne montre pas un profil différent d'utilisation des écrans que la population générale dans la perception parentale. Les éléments principaux aggravant le temps passé sur les écrans dans notre étude sont le fait d'avoir un écran dans sa chambre, l'absence de limitation du temps passé sur les écrans par les parents, et le confinement à domicile. Cependant, il convient de redéfinir l'usage « intensif » des écrans dans la plupart des études, d'une part en fonction de la tranche d'âge, d'autre part en fonction du type d'utilisation au sens large (type des écrans, type d'activité, activité partagée ou non etc.), du retentissement sur la vie quotidienne de l'usager et du degré d'addiction. Le nombre d'heures étudié seul est un paramètre insuffisant pour caractériser la consommation d'écrans et son éventuel caractère inquiétant ; il faut l'enrichir de la notion des moments d'utilisation dans la journée et du type de pratique ainsi que d'un score de dépendance qui aidera à déterminer le degré de retentissement au quotidien et d'envahissement psychique des écrans. De plus, la diffusion de ces paramètres d'étude permettrait au clinicien d'avoir une trame utile d'échanges avec le patient en consultation quotidienne.[-]

L'enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d'Occitanie) a permis de documenter la vision des parents et des adolescents sur les habitudes d'utilisation des écrans et l'impact du premier confinement (mars à mai 2020) sur ces habitudes en population pédopsychiatrique. À notre connaissance, il n'existe pas de telle étude. Dans cette étude, la population pédops...

PEDOPSYCHIATRIE ; ÉCRAN ; ENFANT ; ADOLESCENCE ; PARENT ; CONFINEMENT ; COVID-19 ; USAGE ; IMPACT ; HABITUDE

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- n° 6 - pp 272-281
Thème : NEUROPSYCHIATRIE
Introduction
Le volet adolescents de l'enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d'Occitanie) a permis de documenter la vision des adolescents suivis dans les services de pédopsychiatrie d'Occitanie sur leurs habitudes d'utilisation des écrans et l'impact du premier confinement sur ces habitudes.

Résultats
Quatre-vingt-quatre adolescents ont répondu (moy 14,05 ans, 42 garçons). Leurs réponses ont été segmentées en 2 groupes d'âges (parmi eux, 58,3 % sont d'âge collège, et 41,7 % d'âge lycée). Les adolescents sont équipés à 90,5 % de téléphones portables et à 88,1 % de 3 à 5 types d'écrans. La moitié (55,7 %) ont un écran dans leur chambre. L'usage intensif (> 4h/j) concerne 32,5 % d'entre eux en semaine, 51,8 % le week-end, et pendant le confinement (PC), ces chiffres passent à 65,1 % aussi bien en semaine qu'en week-end. Ils utilisent leurs appareils en après-midi ou soirée pour trois quarts d'entre eux avant confinement (AC), alors qu'ils les utilisent davantage le matin et avant de s'endormir PC. L'utilisation de leurs appareils consiste surtout à regarder des vidéos ou écouter de la musique (91,2 % des lycéens). Les réseaux sociaux concernent surtout les lycéens (79,4 vs 45,8 % de collégiens). Un quart des adolescents reconnaissent des effets négatifs des écrans sur le sommeil et l'humeur, mais positifs sur les relations sociales. Un tiers (27,7 %) disent avoir été exposés à des contenus choquants. Ils pensent à 62,2 % arriver à gérer le temps passé sur leurs écrans (47,5 % PC) et 60,7 % pensent que leurs parents ne leur posent pas de limite d'accès. Ce qui semble déterminer un usage excessif des écrans est la possession d'un plus grand nombre d'écrans, la présence d'écrans dans la chambre et le manque de limitation parentale. Les profils d'association qui semblent se détacher de l'analyse multivariée sont « utilisation des réseaux sociaux/fille/>8h d'utilisation par jour/lycée » et « pas de réseaux sociaux/<1h/garçon/collège ».

Discussion
Dans les grandes tendances, les profils d'équipement des adolescents et l'utilisation qu'ils en font dans notre étude sont superposables aux résultats nationaux et internationaux. Cependant l'hétérogénéité des cadres conceptuels et des méthodes d'investigation ne permet pas de construire un véritable raisonnement comparatif. Seule, la donnée de plus de 4h par jour d'utilisation pour définir un usage intensif semble faire consensus aujourd'hui, en raison des effets néfastes constatés sur les paramètres de santé physique et psychique. Des données sur l'utilisation des écrans par les enfants souffrant de différents troubles (troubles attentionnels, troubles du spectre de l'autisme, dépression…) commencent à être décrites dans la littérature internationale, et feraient utilement l'objet d'une prochaine étude qualitative.[-]

Introduction
Le volet adolescents de l'enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d'Occitanie) a permis de documenter la vision des adolescents suivis dans les services de pédopsychiatrie d'Occitanie sur leurs habitudes d'utilisation des écrans et l'impact du premier confinement sur ces habitudes.

Résultats
Quatre-vingt-quatre adolescents ont répondu (moy 14,05 ans, ...

NEUROPSYCHIATRIE ; TECHNOLOGIE ; ADOLESCENCE ; PEDOPSYCHIATRIE ; ÉCRAN ; NUMERIQUE ; SMARTPHONE ; RESEAUX SOCIAUX ; RELATIONS SOCIALES ; LIMITE ; CONFINEMENT ; SANTE PHYSIQUE ; SOMMEIL ; PSYCHISME ; BIEN-ETRE ; PSYCHOSOMATIQUE ; QUALITE DE VIE ; ANALYSE ; STATISTIQUES

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