Documents MASSON Céline 3 résultats

La création échappe naturellement à qui veut la comprendre. Aussitôt tente-t-on de donner des explications que nous manquons l'objet même de notre étude qui apparaît comme un objet absolu impossible à atteindre. Le travail de la création est alors véritablement une scène pulsionnelle et l'objet esthétique interroge l'objet psychanalytique, d'où cette rencontre opérante de la création et de la clinique psychanalytique. D'où aussi une organisation de l'informe, du monstrueux qui est la matière même de l'angoisse et qui trouve, dans la création, une surface de composition.
Dans le processus de la création, il s'agit pour le sujet d'extraire du cours du temps un motif ancien, de donner forme visible à une présence dissimulée dans les plis de la mémoire et qui trouve l'occasion, par le matériau plastique, d'une sortie remarquée en terrain peu familier. Le "choc" de la rencontre sera à la mesure de l'hétérogénéité des matériaux d'où émergeront de nouvelles formes à partir de ces motifs anciens. Les objets de la culture sont ainsi une représentation de notre "dedans psychique", chaque oeuvre étant une secousse intérieure, une animation de la matière par la psyché.

(Texte repris au dos du livre).[-]

Aux États-Unis, mais aussi en Europe, les demandes de changement de sexe chez les enfants et surtout les adolescents augmentent depuis plusieurs années. Les psychanalystes Caroline Eliacheff et Céline Masson alertent sur les dérives du « transgenrisme » chez les mineurs. Le poids de la culture LGBTQI et l'influence des réseaux sociaux ont donné une visibilité nouvelle à la « dysphorie de genre », ou sentiment d'être né dans le « mauvais corps ». Émancipation progressiste ou phénomène d'embrigadement idéologique ? Outre que les traitements hormonaux et chirurgicaux feraient d'un enfant sain un patient à vie, la réponse affirmative trop rapide à ce désir de changement de sexe risque aussi de porter atteinte à sa construction psychique. Nombreuses sont les voix (trop souvent étouffées) qui avouent regretter cette transition tandis que plusieurs pays reviennent sur la prescription précoce de bloqueurs de puberté et d'hormones antagonistes. Au nom de la protection de l'enfant, Caroline Eliacheff et Céline Masson dénoncent un prétendu « droit à l'autodétermination » qui occulte et instrumentalise les souffrances des adolescents. (4e de couverture)[-]

Comment la douleur s'exprime-t-elle aujourd'hui dans la création ? Corps, art, folie… cet ouvrage interroge l'actualité de la création et ses liens avec le soin. De quelle douleur, de quelle violence sont marquées les créations dans le monde d'aujourd'hui ? Quel écho ont-elles sur les symptômes actuels rencontrés dans la clinique ? Comment le geste artistique et le geste thérapeutique luttent-ils chacun contre l'échec de la représentation ? Michael Jackson, ou danser pour survivre, la douleur de l'écrivain dans l'œuvre de Marguerite Duras, la douleur représentée dans le butôh… les textes de ce volume croisent les regards d'auteurs français et japonais et traitent de la douleur à l'œuvre dans l'art, du geste artistique de plusieurs créateurs, de la violence du symptôme clinique, du corps et de sa jouissance au théâtre et dans la danse, le cinéma et la littérature. Le livre s'organise autour de trois grandes thématiques :
-une clinique de l'art et de la douleur, lorsque la création fait de la douleur une œuvre ;
-l 'artiste aux prises avec la douleur, quand celle-ci est la source même de l'art ;
-les transferts à l'œuvre, avec des scènes créatives où le corps s'engage et s'éprouve.
Un parcours au cœur de la création contemporaines dans ses liens avec le soin. (note de l'éditeur)[-]