Documents SIMON François 11 résultats

Ce qui se noue entre les Je dans le Nous, enveloppe, emballage virtuel, ne doit pas échapper à ces Je uniques qui le font, le fondent, car sans le Je pas de Nous et sans Nous les Je se contentent d'être alignés, agrégés, posés les uns contre les autres, et il n'est pas ici question d'"avec" préposé à la coordination des unicités, à lier les un.e.s avec les autres, mais bien d'un coudoiement, d'un côtoiement d'individus, où le commun n'existe pas. Ce commun qui fédère pourtant et qui appartient à la fois au nous (ce singulier pluriel car Nous au singulier est encore un Je) et aux Je (ce pluriel singulier) c'est-à-dire à tous et à toutes, en entière humilité. Ce qui est commun est banal et relève de l'habitude et c'est justement ce qui fait son importance. Sa double acceptation fait sa force.[-]

Dans ce dossier, il s'est agi de tenter de préciser les contours officiels et légaux de la laïcité, cette notion qui n'a cesse d'être, sans arrêt et de tous côtés, criblée de tirs nourris au lait de prises de position-comme si chacun ressentait le besoin d'y aller de son avis éclairé- qui tissent un réseau où rôde le minotaure, et où les chiens sont lâchés. Ce qui conduit à une multiplicité de définitions alors qu'une seule a droit de cité. Et c'est autour de celle-ci que doivent s'organiser les débats. De l'analyse de la charte de la laïcité à l'école jusqu'à la présentation des formations "Valeurs de la République et Laïcité" en passant par des textes plus personnels, ce dossier a la modeste prétention de donner à voir un panorama certes pas exhaustif mais le plus divers possible de l'état du chantier, car c'en est un, indéniablement, de la question de la laïcité en ce début d'année 2021. Nous faisons le pari que les articles qui suivent sauront à la fois donner un éclairage objectif sur ce sujet majeur de société ainsi que susciter des réactions.[-]

Cela fait quelques temps déjà qu'il est l'heure de l'internet, de l'ordinateur, du téléphone portable, quelques jours, quelques nuits, quelques années même, que l'ère du numérique est déclaré. Numérique oui, médias aussi, éducation à l'image, c'est sûr. L'urgence était à se protéger, à attendre, à agir, à tout faire pour ne pas subir et du coup, à mettre de la distance entre les Je et les Nous. Le Numérique s'est imposé. La distance s'est installée. Les repères s'en sont allés. Valeurs et certitudes ont été maltraitées. C'est ce que tente de montrer ce dossier. Agir était nécessaire, vaincre l'immobilisme était la seule solution. Il était temps d'observer les gens en face de nous à travers l'écran, de voir à quel point la distance nous est proche, de sentir son effet sur nos actions, de discerner, un bref instant et modestement, où en est en ce moment, l'Education nouvelle.[-]

Les auteurs parlent de travailler sur "les jeunesses" et non sur "la jeunesse", le pluriel est essentiel. Cette pluralité étant une composante liminaire aux échanges, un postulat empreint de sens. Il s'agire aussi de construire des émarches éducatives globales et de se dire que l'on accueille une personne dans son entièreté et pas un puzzle de jeunesse ; chercheurs et chercheuses étudient l'objet jeunesse sous un angle particulier, avec un prisme, et même s'ils ou elles vont très loin avec cette fenêtre, ils et elles découpent la personne et sa jeunesse en morceaux.[-]

En ce qui concerne la gouvernance, on aime dire au sein des collectifs dans lesquels on évolue que l'on se ressemble au iota près. C'est vrai mais à y mieux regarder, on s'aperçoit que les modèles varient. Les modèles mais surtout les façons de les ancrer dans le quotidien, l'organisation, celle qui précède le fonctionnement démocratique. La manière de faire vivre une association varie en fonction de son objet, les projets qui en découlent, mais aussi des hommes et des femmes qui composent ses instances dirigeantes. Ce dossier vous propose de plonger dans l'univers de quelques organisations. Un tour d'horizon certes non exhaustif mais qui donne une idée de la pluralité des modes démocratiques qui régissent cinq collectifs dont les valeurs sont proches. Pluralités des modes, pluralité des mondes. De l'holocratie en vigueur au Crap Cahiers pédagogiques, à la gouvernance bicéphale des Français du Doubs en passant par le consensus après palabres des fruitières de comté, le"ça joue" des Cerméa suisses romands et enfin la genèse et l'architecture du Projet national des Cerméa français, des exemples de gouvernances nous sont donnés à voir et à découvrir.[-]