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Mi 2014, la CNAPD publiait la brochure "L'engagement des jeunes Belges en Syrie". Depuis, le conflit syrien a continué et continue d'évoluer. Ainsi, si l'analyse des causes et la présentation des acteurs restaient pertinentes, il fallait lui ajouter une extension géographique (avancée de Daesh en Irak et en Syrie ; intervention militaire essentiellement occidentale dans les deux pays) et considérer que certains des groupes rebelles présents en Syrie se combattent désormais également mutuellement (notamment contre Daesh dont l'objectif est l'instauration d'un califat dans cette région contrairement à d'autres groupes rebelles qui combattent le gouvernement Syrien). N'oublions pas non plus les nombreux attentats dont ceux de Paris et Bruxelles qui accentuent encore la problématique et rendent les causes de la radicalisation, celles du départ des jeunes en Syrie, les limites de la « lutte contre le terrorisme » et l'analyse géopolitique toujours plus brûlante actualité. Pour ces nombreuses raisons, la CNAPD a donc décidé de mettre à jour la brochure et d'en publier une nouvelle qui intègre les événements entre 2014 et 2016.[-]

Si les notions de populisme, de droite radicale et d'extrême droite sont souvent utilisées dans un sens flou, et qu'elles s'apparentent même parfois à des injures, elles continuent à structurer le débat public, et surtout, elles restent plus que jamais des concepts complexes mais utiles en Science politique. Avec de nombreuses contributions qui couvrent différents pays d'Europe, des approches comparatives et des analyses transversales, l'ouvrage offre un regard approfondi sur la question de l'extrême droite en Europe en 2016.
(Texte repris, en partie, au dos de l'ouvrage)[-]

Les travaux sur l'étiologie de la radicalisation en lien avec l'islam abordent cette dernière sous différents angles. Cette recherche propose une analyse des motifs d'engagement radical, sous-jacent au projet de départ chez Daesh, pour 809 jeunes suivis en désembrigadement par le Centre de prévention, de déradicalisation et de suivi individuel (CPDSI). Cette association, mandatée par le Ministère de l'intérieur comme cellule mobile nationale, pour transmettre sa méthode expérimentale de déradicalisation aux équipes anti-radicalité des préfectures, a accompagné ces jeunes entre2014 et 2016, suite à leur arrestation à la frontière par la police ou à l'intervention des parents pour les empêcher de partir.Une analyse qualitative des informations recueillies dans le cadre des prises en charge a mis en évidence sept motifs distincts d'engagement relevant tous d'une recherche d'idéal et/ou d'une fuite du monde réel, en plus d'une catégorie transversale concernant les jeunes possiblement suicidaires. Des événements de vie spécifiques se sont avérés associés à chaque motif d'engagement.[-]

Dans ce volumineux ouvrage, l'auteur a dressé le portrait sociologique des prisons de France. Quels sont les rapports entre surveillants et détenus ? Comment se définissent les différents groupes au sein de la prison ? Quelle est la réalité de la vie quotidienne derrière les barreaux ? Farhad Khosrokhavar a mené une enquête sociologique poussée au sein de quatre grandes prisons françaises. Parce que la prison est le reflet de notre société, ce portrait ne manque pas d'être interpellant... et alarmant.[-]

De nos jours, avoir la rage signifie qu'on en veut. Elle est souvent propre à nos adolescents mais pas seulement. Si cette rage peut être positive car créatrice, elle peut par contre vite devenir négative et entraîner les personnes dans un processus destructeur. Comment faire alors pour trouver le bon équilibre ? Pas toujours facile, à l'adolescence, de faire la part des choses. Et c'est souvent là que les personnes mal intentionnées interviennent et les font basculer. Il faut donc savoir repérer les signes et réagir d'une manière appropriée. L'auteur nous donne les clés pour y parvenir.[-]

La « radicalisation djihadiste » reste un sujet d'actualité brûlant, en ce milieu d'année 2016. Ce phénomène interpelle de nombreux spécialistes, parmi lesquels les sociologues, qui ont mis en évidence une diversification des méthodes de recrutement terroriste ces dernières années. Un nouveau profil de jeunes « radicalisés » émerge : celui de jeunes de classe moyenne, sans origine musulmane, qui se convertissent à l'islam avant de s'engager radicalement pour certains d'entre eux, venant ainsi rompre avec leur filiation.
L'objectif de cet article est d'étudier la place de la « radicalisation djihadiste » au sein de la prise en charge psychiatrique de I' adolescent. [-]

La mise en place du plan de lutte antiterrorisme dans l'administration pénitentiaire a permis l'étude de paramètres cliniques et criminologiques de 112 personnes radicalisées placées sous main de justice (milieux ouvert et fermé). L'analyse de leur profil clinique et criminologique a permis de mettre en évidence l'importance de la criminalité de droit commun (75% des sujets) ainsi que quatre profils criminologiques particuliers : délinquants ambitieux, criminels prosélytes en réseau, personnes en situation de précarité, malades mentaux graves. On constate des invariants sur le plan du fonctionnement psychique de ces personnes : un axe psychopathologique (conflit identitaire, colère, haine) et des facteurs fragilisants (mère qui présente une pathologie somatique, père souvent absent, grande fratrie, niveau scolaire faible, fréquentations délinquantes, antécédents judiciaires). Une évolution de l'expression de leur radicalisation a également pu être observée et discutée à la lumière des postures professionnelles en présence.[-]

Les sciences comportementales et sociales sont utiles pour recueillir et analyser les données de renseignement, pour comprendre le terrorisme et pour élaborer des stratégies de lutte contre le terrorisme. Ce travail vise à examiner les concepts psychopathologiques du terrorisme et discute des rôles en développement des scientifiques comportementaux. Une revue systématique a été menée sur des études portant sur les aspects comportementaux du terrorisme. Ces études ont été identifiées par une recherche systématique de bases de données, de manuels et d'une recherche manuelle supplémentaire de références. Ce travail est également basé sur l'expérience de l'auteur lors de l'interrogatoire de suspects terroristes. Plusieurs concepts fondamentaux ont été identifiés qui continuent d'influencer les motifs et la majorité des comportements de ceux qui soutiennent ou s'engagent dans ce type de violence spécifique. Indépendamment des aspects psychologiques et des nouveaux rôles pour les psychiatres, les sciences du comportement continueront à aider au développement de meilleures méthodes pour recueillir et analyser les renseignements. Pour comprendre le terrorisme et peut-être pour endiguer le processus de radicalisation.[-]