Documents PLUMET Marie-Hélène 2 résultats

L'idée d'un déficit global d'imitation dans l'autisme existe depuis de nombreuses années. Actuellement, de plus en plus de travaux amènent à nuancer cette idée en montrant que même les enfants avec les profils autistiques les plus sévères sont capables d'imiter sous certaines conditions. Toutefois, nous ne disposons pas encore de données longitudinales relatives aux trajectoires développementales des différentes formes d'imitation chez les enfants présentant un TSA. Ainsi, l'objectif de cette étude est : 1) d'étudier les trajectoires développementales de l'imitation spontanée, de l'imitation provoquée et de la reconnaissance d'être imité.e. chez des enfants ayant un TSA ; 2) d'identifier les facteurs intra-individuels associés aux performances imitatives mesurées ; et 3) d'examiner les relations entre chacune des trois formes d'imitation évaluées et le développement cognitif et communicatif. Quel que soit leur âge, les enfants présentant un TSA peuvent progresser dans les différentes formes d'imitation. Cela témoigne de l'intérêt d'évaluer régulièrement leurs compétences dans ce domaine, notamment pour leur proposer un programme d'entraînement individualisé. Sur ce point, nos résultats soulignent la nécessité de ne pas se centrer exclusivement sur l'entraînement à l'imitation sur commande, mais également de soutenir la communication par l'imitation.[-]

Cette étude longitudinale porte sur le développement de la communication chez des enfants de 3 à 6 ans avec TSA, scolarisés en unité d'enseignement en maternelle. Elle s'appuie sur l'observation directe de situations filmées en classe, soumises à une micro-analyse de la communication et des interactions sociales à l'aide d'une grille structurée. La fréquence et la qualité fonctionnelle des échanges sont comparées dans les interactions avec les adultes et avec leurs pairs, en situation structurée (travail à table) et en situation non structurée (jeu libre), et dans leur évolution au cours du temps (première année vs dernière année de maternelle). Les résultats montrent que l'engagement socio-communicatif des enfants est généralement plus fréquent dans les activités structurées et avec les adultes, essentiellement en modes de réponses aux sollicitations. Cependant, les initiatives des enfants augmentent dans le temps en situation de jeu libre. Les interactions à but instrumental demeurent la majorité des actes communicatifs. Les buts de partage social sont davantage favorisés par la situation de jeu, où leur proportion augmente au cours du temps. La part des intentions de partage d'états mentaux évolue peu au cours des trois années. Les trajectoires individuelles de progression diffèrent selon les caractéristiques des enfants. Ceux qui présentent les scores les plus avancés dans les échelles développementales au début de la scolarisation montrent une progression plus importante des interactions sociales et de la communication en classe. Les données sont discutées afin d'optimiser les dispositifs scolaires inclusifs.[-]