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"Ah, vous n'êtes pas au courant ?" Réclamée par tous, la communication fait son chemin dans les établissements scolaires, mais cela ne va pas de soi. Pourquoi ? Comment ? A qui ? ... Jusqu'où ? Richard Etienne et Michèle Amiel nous mettent ici sur la voie d'une communication réussie. Témoignages, références théoriques, fiches pratiques, autant d'outils pour mieux communiquer dans l'établissement, c'est-à-dire conduire, vivre le changement, et redécouvrir ainsi le sens du partage.[-]

L'entretien est une forme d'échanges avec les élèves, les familles, les collègues, les personnels ou les stagiaires, etc. Entre souci de relation et exigence d'efficacité, son exercice montre que c'est une compétence qui peut se développer, et devenir même un réel support des apprentissages pour chacun. En tant qu'organisation, l'école a fonctionné durant une grande partie du XXe siècle comme un système fortement hiérarchisé. La communication y était descendante, instrument de contrôle indispensable à la concertation et au fonctionnement même du système. Les entretiens permettaient, canaux parmi d'autres, de transmettre ou de prendre de l'information. Tout entretien a pour point de départ le projet de celui qui l'initie. Mais l'autre a également un projet en s'y rendant. Autrement dit, chacun s'attend a y gagner ou a y perdre quelque chose. Au fil des textes, les auteurs ont relevé les quatre grands types d'enjeux qui figurent dans la communication : enjeu informatif, bien sûr, mais aussi identitaire, relationnel ou de l'ordre de l'influence. Souvent les enjeux s'entremêlent, différents selon les protagonistes, posant la question de la gestion de la dissymétrie. Dans ce dossier, les auteurs ont rencontré des interlocuteurs variés : élèves, familles, enseignants ou conseillers principaux d'éducation. Chefs d'établissement, formateurs ou inspecteurs. Les auteurs ont choisi d'entrer dans le sujet par des ressentis d'élèves, pleins de méfiance ou de colère à l'encontre des adultes qui proposent des entretiens "qui ne servent à rien". Les auteurs présentent ensuite des stratégies selon trois dominantes : s'agit-il de permettre un meilleur apprentissage, de faciliter une intégration ou de préserver autant l'autre que soi-même ?[-]