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La crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons a remis en avant le rôle fondamental que jouent dans notre société certaines professions et notamment celles qui touchent au care. Le grand public a redécouvert également que les personnes qui exercent ces métiers sont généralement peu rémunérées et qu'il s'agit majoritairement de femmes. Une publication récente de l'European Trade Union Institute, intitulée She works hard for the money : tackling low pay in sectors dominated by women - évidence from health ans social care, fait le point sur la question du niveau de rémunération des travailleurs.ses du care, sur les raisons qui expliquent sa faiblesse et sur les moyens d'action pour corriger cette injustice.[-]

Le 14 juin 2021, le conseil de l'Union européenne a adopté une recommandation établissant une garantie pour l'enfance, alors que la pandémie et la fermeture des écoles a dégradé la situation de nombreux écoliers européens. Il s'agit d'une nouvelle avancée dans le cadre de la stratégie dite du Socle européen des droits sociaux. La Garantie pour l'enfance, elle, concerne le 11ème principe du socle ; l'inclusion des enfants dans la société. Elle doit également grandement contribuer à remplir l'objectif de réduire de 5 millions le nombre d'enfants qui risquent de tomber dans la pauvreté. Pour mettre les choses en perspective : aujourd'hui, 18 millions d'enfants sont dans cette situation dans l'Union européenne. Afin de remplir ces objectifs, les Etats membres sont invités à assurer un accès gratuit et effectif à plusieurs services de base : aux structures d'éducation et d'accueil pour la petite enfance (0-3 ans), à la scolarité et aux activités périscolaires, à un repas sain par jour à l'école, et aux soins de santé. Ils doivent aussi assurer un accès effectif, c'est-à-dire suivant un prix accessible à tous, à un logement adéquat et à une alimentation saine. Le but est de réaliser l'égalité des chances, puisque des enfants à risque d'être exclus socialement peuvent adultes être bien plus d'être touchés eux-mêmes par la pauvreté : il s'agit de briser le cycle de la pauvreté et la reproduction de la pauvreté à travers les générations.[-]

Contrairement à l'école maternelle, l'accueil en crèche est payant en Belgique. Ces frais représentent souvent une charge financière importante pour les familles. Dans certaines crèches, cette contribution est fonction des
revenus des parents, mais ce n'est pas le cas partout. Et même dans les crèches subventionnées, le fait de payer selon ses revenus ne garantit pas l'accessibilité financière pour tous. Des changements législatifs récents constituent cependant une première étape vers plus de justice sociale dans l'accueil de l'enfance.[-]

Au début de l'année académique 2023-24 débutait pour la première fois en Fédération Wallonie-Bruxelles une formation en Accueil et éducation du jeune enfant de niveau bachelier. La mise en place de cette formation, attendue depuis longtemps dans la partie francophone du pays alors qu'elle existe déjà dans de nombreux pays
européens1, vise à améliorer la qualité dans un système d'accueil que les acteurs politiques et les professionnel·les du secteur veulent de plus en plus compétent.[-]